Pasolini Roma

En 2013, La Cinémathèque française proposait une exposition rétrospective consacrées à Pier Paolo Pasolini. L’exposition de Pasolini Roma permet d’entrer de plein-pied dans tout ce qui le constitue et le définit : l’amitié, la littérature, la politique, l’amour, le sexe, le cinéma.

Le livre a été publié suite à l’exposition « Pasolini Roma » au Centre de la Cinémathèque Française de Paris. Il retrace le parcours du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini à travers des mots et des photos. Il tisse aussi le lien qui unit Pasolini à la ville de Rome.

Rome n’a pas été un décor ni un simple lieu de vie. Il a connu avec cette ville une relation passionnelle, avec des sentiments mêlés de haine et d’amour, des phases d’attraction et de rejet, des tentations d’éloignement et les plaisirs du retour. Elle a été le principal combustible de cette incroyable énergie de création et d’interventions que Pasolini a déployée pendant ces 25 années de vie artistique et publique.

Le cinéma n’est pas la photographie. Le cinéma n’est pas seulement du grain, des présences, un cadrage définissant une certaine relation du champ plus ou moins profond et du hors-champ, une échelle des plans, une lumière. Du jaune, du blanc, des nuances de gris. Le cinéma c’est du mouvement. Lumière, action.

Et le cinéma n’est pas un art du mouvement seulement parce qu’il est constitué d’une « bande image ». Parce qu’au sein de la surface de projection qu’il circonscrit, l’image est animée de mouvements.

Le cinéma est cinématique parce qu’il est, comme la parole, comme le texte, un langage de la suite, une forme technique du montage qui distribue les significations, opère par séparation, ponctuation et rapprochement.