Le design inclusif offre des avantages tant sur le plan moral que commercial, car exclure signifie perdre des clients potentiels. Des entreprises telles que Microsoft et IBM ont établi le design inclusif comme une norme, soulignant son importance croissante. Les marques qui négligent ces principes risquent d’être dépassées par leurs concurrents. Dans cet article, nous expliquerons ce qu’est le design inclusif et comment l’incorporer efficacement dans votre processus de conception.
Definition
Le design inclusif est un processus continu de création graphique visant à prendre en compte les points de vue, les expériences et les situations de personnes qui n’étaient pas prises en compte jusque-là. Le design inclusif partage une relation intense avec son terme opposé : l’exclusion, et consiste essentiellement à éliminer toutes traces de cette dernière.
Considérons les multiples facteurs pouvant entraîner l’inclusion ou l’exclusion d’une personne, qu’ils soient physiques, émotionnels, permanents, temporaires, situationnels ou non. Les facteurs physiques permanents et non situationnels incluent la race, le sexe, la mobilité et l’âge, tandis que les facteurs émotionnels temporaires et situationnels peuvent découler de la fatigue ou du stress. Chaque facteur influe sur l’expérience ou la perception d’un design particulier.
La prise en compte de l’une ou l’autre de ces exclusions a souvent un effet sur les autres. Par exemple, les sous-titres d’une vidéo peuvent aider les malentendants aussi bien que les autres personnes qui regardent la même vidéo dans un environnement bruyant.
Design inclusif VS Accessibilité
Le Design Inclusif va au-delà de l’accessibilité traditionnelle en considérant les déficiences comme des sources d’inspiration et d’innovation. Il englobe une gamme plus large de handicaps, y compris les déficiences cognitives et neurologiques, tout en restant étroitement lié à l’accessibilité traditionnelle.
L’accessibilité implique le mot « accès », ce qui donne un indice de la différence essentielle : elle décrit l’existence ou non de barrières littérales qui empêchent une personne de vivre quelque chose.
Parmi les exemples courants, on peut citer un escalier empêchant l’accès d’un fauteuil roulant, ou un site web dont le texte est trop petit pour être lu. En d’autres termes, la question de l’accessibilité tend à se concentrer sur des handicaps spécifiques. Le design inclusif, quant à lui, se concentre sur la reconnaissance et la correction de tous les points d’exclusion, ce qui implique parfois de rendre un design plus accessible aux personnes handicapées.
Parfois, il s’agit simplement de faire en sorte qu’un utilisateur se sente le bienvenu là où cela n’était pas évident.
Pensez au design comme la solution à un problème
Une fois que vous aurez identifié certains points d’exclusion, vous devrez traduire ces éléments en choix graphiques réalisables. C’est essentiellement à ce stade que vous établissez le lien entre les problèmes et les solutions. Un exemple de problème pourrait être d’identifier que votre design exclut les utilisateurs dans un contexte de lumière solaire directe. La solution consisterait à augmenter le contraste afin que les informations pertinentes soient plus facilement visibles.
L’un des principaux avantages du design numérique par rapport au design graphique classique, c’est que l’on peut donner aux utilisateurs le choix de la manière dont ils accèdent à tel ou tel contenu. Les outils de personnalisation, tels que la possibilité de changer les couleurs de certaines fonctions ou les multiples options pour réaliser une transaction, contribuent grandement à promouvoir l’inclusion.
Conclusion
Pour conclure, le Design Inclusif est une méthode de conception basée sur l’humain et l’empathie. Les designers et les développeurs conçoivent à destination des êtres humains, il paraît donc indispensable de s’y intéresser. On retrouve toutefois quelques contraintes spécifiques qui font que tous les projets ne s’y prêtent pas, ou ne permettent pas de pousser l’inclusivité à son maximum. C’est pourquoi on peut parler de “jauge d’inclusivité” en fonction du projet, du produit ou du service par rapport à ce qu’il est possible de faire.
Cependant, nous venons de voir qu’il était possible de mettre en place certaines bonnes pratiques, peu contraignantes et plutôt faciles à instaurer. Pour vous initier au design inclusif, avant de vouloir concevoir des fonctionnalités complexes, pensez à revoir les fonctionnalités dites de “base” et adaptez-les à tou(te)s !
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