L’ÂGE D’OR DE LA PUB – Feuilleton télévisé

[Bande annonce] « L’âge d’or de la pub » de France Télévisions

Je voudrais vous présenter « L’Âge d’Or de la Pub », présenté par Thierry Ardisson.

Ce documentaire explore l’histoire et l’évolution de la publicité à la télévision française. Il met en lumière les campagnes publicitaires emblématiques qui ont marqué les esprits au fil des décennies.

De la naissance de la publicité télévisée dans les années 1960 jusqu’à son développement contemporain, le documentaire examine comment la publicité a façonné la culture populaire et influencé les comportements des consommateurs. En explorant les stratégies créatives, les slogans mémorables et les icônes publicitaires, le documentaire offre un regard rétrospectif sur l’impact de la publicité sur la société française et la manière dont elle reflète les évolutions économiques, sociales et culturelles de son époque.

Il y a 55 ans, le 1er octobre 1968, peu avant 20 heures, le premier spot publicitaire de marque a été diffusé à la télévision française. Ce spot mettait en scène un homme qui se réveille en sursaut, traverse son appartement en claquant les portes, se rend dans sa cuisine et ouvre son réfrigérateur pour se rassurer : son Boursin à l’ail et aux fines herbes est bien là. Le nom du fromage est répété pas moins de 17 fois, les experts en marketing de l’époque étant convaincus que « la répétition est le meilleur moyen de marquer les esprits ».

Ainsi débute la première publicité de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), sous l’impulsion du président Pompidou, qui souhaite stimuler la consommation des ménages français tout en donnant un coup de pouce aux chaînes publiques. Par la suite, pendant plusieurs décennies, des milliers de petits films créatifs ont séduit et construit la mémoire collective. Des publicités kitsch ou cultes, de l’humour, des slogans, des musiques, des stars, des gimmicks, des spectacles grandioses ou encore de l’attrait sexuel : pendant son âge d’or, comment la publicité parvenait-elle à convaincre ? Ce documentaire réunit près de 400 clips publicitaires, véritables madeleines à déguster, qui sont racontés par Thierry Ardisson pour revivre cette époque de conquête des esprits et des portefeuilles.

Au-delà du simple divertissement, ce documentaire invite à réfléchir sur la manière dont la société de consommation est née, en mettant en lumière la puissance de la publicité lorsqu’il s’agit de façonner nos aspirations et notre identité culturelle. Une rediffusion du documentaire est également prévue dans la nuit du 9 Juin 2023 à 01h35 sur France 3.

Le retour aux sources d’un passionné

Le célèbre animateur de « Salut les terriens ! », a renoué à ses premières amours avec la réalisation de ce documentaire. Ayant débuté sa carrière dans le domaine de la publicité, Ardisson a mis sa créativité au service d’agences publicitaires et a même fondé sa propre agence, Business, à la fin des années 70. Il est notamment connu pour avoir créé des slogans mémorables tels que « Quand c’est trop, c’est Tropico !« , « Lapeyre, il n’y en a pas deux« , ou encore « Chaussée aux moines : Amen« .

Dans un entretien accordé au média DH, Ardisson raconte son entrée dans le monde de la publicité, expliquant qu’il avait initialement postulé chez Publicis à son arrivée à Paris, mais n’a pas été embauché en raison de son absence de service militaire. Par la suite, il a réussi à trouver un emploi chez BBDO, une agence de publicité, en se rendant directement au 7e étage de leur immeuble et en demandant un travail. Cette initiative de 15 secondes lui à offert l’opportunité de travailler dans ce domaine durant 15 ans, conscient qu’il était plus simple de trouver de travail. 

Tout en qualifiant ce nouveau documentaire de réalisation sentimentale, Thierry Ardisson en a profité pour commenter son ressenti sur la thématique globale: « La période d’âge d’or de la publicité a pris fin au début des années 90. Les publicités sont devenues moins intéressantes, avec moins de créativité et de ressources, car les annonceurs ont été confrontés à des contrôleurs fiscaux qui leur reprochaient de dépenser trop d’argent. De plus, les coupures publicitaires à la télévision sont devenues plus fréquentes, ce qui a banalisé la publicité et a diminué son attrait auprès du public, » explique t-il. Il mentionne également la publicité qui l’a le plus marqué, une campagne gouvernementale pour les handicapés physiques. Une publicité qu’il qualifie d’exemplaire mettant en scène un homme en fauteuil roulant qui démontait l’arrière d’un téléviseur avec un tournevis, avec comme message : « Ce que vous voyez, c’est un téléviseur qui répare un homme. » Thierry Ardisson se dirait heureux de travailler à nouveau dans le domaine de la publicité si l’occasion se présentait.