Keith Haring : un artiste engagé pour la communauté queer

Un artiste passionné

Keith Haring, passionné d’art depuis toujours, quitte sa Pennsylvanie natale pour New York afin de développer son talent artistique. Après avoir exploré diverses disciplines comme le collage, la peinture et la vidéo, il se consacre au dessin, sa véritable passion. Attiré par la culture alternative des années 80, Haring fréquente des figures emblématiques de la scène underground new-yorkaise, telles que Jean-Michel Basquiat et Madonna. Avec Basquiat, il organise des expositions et des performances dans des lieux avant-gardistes comme le Club 57 et le Mudd Club. C’est au Club 57 qu’il crée l’un de ses symboles les plus célèbres : le radiant baby, représentant l’innocence et l’espoir.

Ci-joint, photo souvenir au Club 57

Ci-dessus, Haring au Mudd Club

Une inspiration provenant de la rue et des mouvements

L’art de Haring s’inspire des formes populaires de l’époque, comme le hip-hop, mais il cherche à se démarquer du graffiti tout en capturant l’énergie des danseurs et DJs. Ses œuvres regorgent de références à ce mouvement, notamment dans la gestuelle de ses personnages.

Haring se distingue rapidement en investissant des espaces publics comme les murs, les rues et le métro. Dès 1982, sa notoriété grandit avec des commandes publiques et des expositions dans des musées prestigieux, tout en continuant à réaliser des œuvres de street art à travers le monde, notamment à Berlin, Amsterdam et Pise.

Un artiste engagé envers sa communauté LGBT

Les personnages de Haring peuvent sembler innocents, mais beaucoup de ses œuvres contiennent des références sexuelles explicites, notamment homosexuelles, reflétant sa propre vie.

L’apparition du sida, ravageuse pour la communauté homosexuelle, affecte profondément Haring. Engagé dans diverses causes, il lutte particulièrement contre le sida, illustrant la maladie dans plusieurs de ses œuvres, comme la fresque murale de Barcelone. Haring meurt du sida en 1990 à 31 ans, laissant un héritage artistique engagé et une fondation pour soutenir la lutte contre le VIH/SIDA.

Un art accessible à tous

En avril 1986, Keith ouvre le Pop Shop, un magasin de détail à New York. Il exprime sa philosophie en vendant son art par le biais d’un lieu commercial :

« Mon travail commençait à devenir plus cher et plus populaire sur le marché de l’art. Ces prix signifiaient que seules les personnes qui pouvaient se permettre de gros prix d’art pouvaient avoir accès à l’œuvre. Le Pop Shop le rend accessible. [14. Sheff, p. 64]

Ci-dessus, Keith Haring dans son Pop Shop

Plus d’informations :

Keith Haring, l’artiste engagé pour la communauté LGBTQI+ (lumieresdelaville.net)

Keith Haring – We the Youth (youtube.com)

Keith Haring, We the Youth, 1987 – ELEPHANT

Le crack est déjanté | Keith Haring

Transitions | Keith Haring

Keith Haring, un art pour tous – History Today (historiahoy.com.ar)